Curieuses histoires de plantes médicinales (Alain Asselin et Gilles Barbeau)

Saviez-vous que Samuel de Champlain et Louis Hébert sont derrière la découverte d’une plante qu’on utilise de nos jours dans les traitements contre le cancer? Qu’une maladie ayant affecté le tabac dans la seconde moitié du XIXe siècle est à l’origine de découvertes majeures dans le domaine de la virologie? Que les femmes – qu’elles soient religieuses ou laïques – ont joué un rôle crucial dans l’évolution des connaissances sur la façon de se soigner avec les plantes?

Ce sont à ces questions et bien plus encore que le phytologue Alain Asselin et le pharmacien Gilles Barbeau répondront dans cette conférence virtuelle sur de «Curieuses histoires de plantes médicinales».


Dans ce quatrième tome principalement dédié au Québec, les auteurs présentent 34 histoires mettant à l’avant-scène des personnes et des institutions d’enseignement et de recherche qui, entre 1867 et 1935, se préoccupent de végétaux pour leur intérêt agricole, alimentaire, ornemental, médicinal, forestier ou scientifique.

Tout comme d’autres femmes, Carrie Matilda Derick, la première scientifique de carrière dans une université canadienne, participe à l’évolution des savoirs sur les végétaux. Cyrille Vaillancourt, le «second fondateur» des Caisses populaires, a veillé au développement de l’industrie apicole et des produits de l’érable. En 1935, le frère Marie-Victorin publie la Flore laurentienne, résultat d’investigations parfois étonnantes du patrimoine géographique et végétal québécois. Durant la Première Guerre mondiale, des prisonniers de guerre défrichent, près d’Amos, une ferme expérimentale destinée à l’évaluation agronomique de végétaux.

N’est-il pas agréable de débusquer les végétaux enracinés dans notre histoire?

Alain Asselin est professeur à la retraite du Département de phytologie de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval. Il a publié de nombreux articles scientifiques dans divers domaines liés aux sciences des plantes.

Jacques Cayouette est botaniste et chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada à Ottawa. Il a participé à la troisième édition de la Flore laurentienne et aux projets Flora of North America et Flore nordique du Québec et du Labrador. Il a publié À la découverte du Nord (MultiMondes, 2014) pour lequel il a reçu la Médaille Lawson en 2019.

Jacques Mathieu est professeur émérite de l’Université Laval où il a enseigné les sciences historiques pendant plus de trente années. Il a publié une vingtaine de livres, seul ou en collaboration, formé une dizaine d’étudiants au doctorat et une quarantaine à la maîtrise. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont le Gérard-Morisset 2014 en patrimoine culturel, l’un des grands prix du Québec.


De la préhistoire jusqu’à nos jours, des hommes et des femmes ont déployé des trésors d’ingéniosité, de savoir-faire et de connaissances pour trouver de nouvelles substances médicamenteuses et faire de la préparation de remèdes une science à part entière. Curieuses histoires d’apothicaires relate les étonnantes trouvailles de ces personnes qu’on appelait pharmacopoles, alchimistes, apothicaires ou pharmaciens et qui, sans moyens et souvent grâce à la chance, ont fait beaucoup pour le bien-être de l’humanité. 

Une plante à la mode dans la Grèce antique est toujours proposée aujourd’hui contre les crampes.

Un onguent divin préparé par des apothicairesses soigne toutes les blessures.

Une comtesse donne son nom au premier antibiotique végétal.

Une trahison nous révèle l’ingéniosité d’un pharmacien qui met sur le marché un médicament pour le coeur.

Un homme d’affaires trouve de l’iode en nettoyant un chaudron.

Ce sont quelques-unes des histoires palpitantes qu’on retrouve dans ce récit historique abondamment illustré.

Professeur émérite de l’Université Laval, Gilles Barbeau est l’ancien doyen de la Faculté de pharmacie. Il enseigne l’histoire de la pharmacie à l’Université du troisième âge de Québec (UTAQ) et à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval. Il est lauréat en 2017 du Prix Parmentier décerné par la Fédération internationale d’histoire de la pharmacie.

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